Le portrait de madame Pierre Gautreau passera en vente publique
aux Etats-Unis dans les prochaines semaines.
L’association des Amis d’Antonio de La Gandara s’emploie à ce que cette œuvre
revienne en France dans un musée ou chez un particulier.
Virginie, Amélie Avegno (1859-1917), épouse Pierre Gautreau et mène une vie agitée. On lui prête une relation avec l’artiste dans : I am Madame X, Roman historique - Scribner, New York par Gioia Diliberto.
Huile sur toile encadrée signée en bas à droite - 216cm x 116cm
Reproduite dans : Une caricature représentant le portrait a été publiée dans le Journal amusant du 1er mai 1897 - Le New-York Times du 3 janvier 1898 - Art Principles in Portrait Photography, Baker & Taylor Company Publ. en 1907 - Menschen und Moden Im 19. Jahrhundert 1878-1914 - Max von Boehn Die Mode - Brunkmann München en 1963
Le drapé de la toilette, avec les cassures de la soie a offert à La Gandara l’occurrence d’exprimer son art du traitement des étoffes. Le décolleté du dos et la bretelle ne sont pas sans rappeler le scandale, quelques années auparavant du portrait du même modèle par Sargent.
Dans Madame Gautreau, née Virginie Avegno, 1898 – Antonio de La Gandara – [Frick Collections, New York] on lit : (…) Antonio de La Gandara termine le portrait de Madame Gautreau dans une toilette de satin couleur crème et tenant une plume d’autruche avec laquelle elle s’évente.
Dans Strapless – John Singer Sargent and the fall of Madame X – Tarcher-Penguin, New York, de Deborah Davis on lit : En 1897, Amélie était prête pour un nouveau portrait. Elle demanda à Antonio de La Gandara […]. Elle portait une toilette d’un blanc crème avec dans sa main droite un grand éventail… Les Gautreau préféraient ce portrait à tous les autres et l’accrochèrent dans leur salon de la rue Jouffroy.
Restitué à M. Gautreau au décès de l’artiste, l’œuvre resta dans la famille du modèle d’héritage en héritage.
Ce tableau a été exposé : chez Durand-Ruel à New-York en 1897 et 1898, à Vienne en 1898 sous le N° 149. A la Sécession de Munich en 1900, où La Gandara aurait obtenu la médaille d’or pour cette œuvre selon Mme Westfeldt Eshleman, la nièce du modèle dans Virginie Avegno 1898 [Source: Frick Collections, New York]. En 2003 à New York à l’Adelson Gallery pour l’exposition Sargent. En 2010 au Gibbes Museum de Charleston, SC (USA). Et jusqu’à ces derniers temps, au musée d’Albuquerque, NM (USA).